En refusant d’inscrire au budget 2013, le milliard d’euros nécessaire à la poursuite du projet et à l’obtention de prêts de la Banque européenne d’investissement, le Gouvernement confirme les craintes de Valérie Pécresse quant au démantèlement programmé du Grand Paris.
Dès le 25 mai dernier, Valérie Pécresse et les élus du Groupe Mouvement Populaire ont demandé, en vain, à Cécile Duflot de clarifier sa position sur l’avenir de ce projet phare pour le développement de notre région.
Les véritables intentions du Gouvernement sont désormais sans équivoque : après l’abandon du projet de la tour Utrillo, projet emblématique du Grand Paris de la culture destiné à revitaliser le territoire de Clichy-Montfermeil, c’est désormais au tour du Grand Paris des transports de faire les frais de la gestion écolo-socialiste.
Concrètement, la non-inscription du milliard d’euros attendu signifie que le métro automatique en boucle autour de Paris ne sera pas réalisé (seuls devraient être financés, le tronçon Issy-Noisy-Champs au sud et le tracé dit « orange » à l’est de Paris). Les liaisons entre le centre de la capitale et les aéroports d’Orly et de Roissy ainsi que la liaison rapide entre Paris et Saclay, font également les frais des coupes budgétaires.
Cette décision constitue une entorse grave à l’accord Etat-Région signé le 26 janvier 2010 par lequel Jean-Paul Huchon s’engageait à soutenir le projet initié par Nicolas Sarkozy, et réduit à néant la possibilité pour les Franciliens de voir se constituer des pôles d’emploi et de recherche scientifique dynamiques en Ile-de-France.
Enfin, elle condamne tout espoir de voir la situation des transports s’améliorer significativement dans les années à venir.